Juan Angel de Corral

Juan Angel de Corral  ·  Commissaire · Curator

web site: www.juanangeldecorral.com

EMPTY ROOMS

Time, emptiness and those that fill it.

 Empty rooms. One can still hear the echoes of lives that filled those rooms. One can hear the distant rumours of conversations, the shouting, the singing, the sighs, the clanging of pots and pans in the empty kitchens, the steps of children running, laughing or weepingEchoes of children that are no longer children. Empty rooms criss-crossed by the wakes of lives already lived.

Time overlaps. Facing emptiness, there are a series of characters. Characters coming from similar empty rooms, with similar past and returning to similar empty rooms. Characters immersed on the flow of an indeterminate time and silently telling their stories. Their juxtaposition to empty rooms, divest those characters of the purely anecdotic. They seem to grow and there emerges a transparency that reveals great dignity.

I am not interested here on the anecdotic, on trivial realities or details made of dust and mortar. My discourse here is about a reality that is fluid and ambiguous, a reality that is built of subtle, complex and intangible elements.

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PIÈCES VIDES.

Le temps, le vide et ceux qui le remplissent.

Pièces vides. On peut encore entendre les échos de la vie qui ont rempli les pièces. On peut entendre les rumeurs lointaines de conversations, les cris, les chants, les soupirs, le bruit des casseroles dans les cuisines vides, les pas des enfants qui courent, rient ou pleurent,… Échos d’enfants qui ont cessé d’être enfants il y a longtemps. Pièces vides entrecroisées par les sillages de vies passées.

Temps qui se chevauchent. Faisant face ce vide, il y a une série de personnages. Personnages venant de pièces vides semblables, avec passés semblables et revenant à ces pièces vides semblables. Personnages plongés dans le flux d’un temps indéterminé qui racontent silencieusement leurs histoires. Leur juxtaposition à ces pièces vides, prive ces personnages de ce qui est purement anecdotique. Ils grandissent, et il se dégage une transparence qui révèle une grande dignité.

Je ne suis pas intéressé ici par l’anecdotique, aux réalités triviales ou des détails faits de poussière et de mortier. Mon discours est ici à propos d’une réalité qui est fluide et ambigue, d’une réalité qui est construite d’éléments subtils, complexes et intangibles.